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ALTHOFF Friedrich Theodor

Haut-fonctionnaire des universités. (★ Dinslaken, 19.2.1839 † Berlin 20.10.1908).

Fils de Friedrich Althoff, fonctionnaire, et de Julie de Buggenhagen, fille d’un ministre prussien de la Guerre. Études de droit à Bonn. Entre dans la fonction publique prussienne.

Nommé en 1871 au Commissariat civil du Gouvernement général de l’Alsace, où il est affecté aux affaires scolaires. Collaborateur direct de Franz de Roggenbach, qui met sur pied la nouvelle université de Strasbourg (1871-1872). 1872: chaire de droit à l’université de Strasbourg. Althoff appartient au cercle étroit des conseillers du président supérieur von Moeller. Il se voit confier la direction de la Sammlung der in Elsass-Lothringen geltenden Gesetze, monumentale publication en traduction allemande de l’ensemble des lois applicables à l’Alsace-Lorraine.

En 1882, Althoff est appelé au ministère des Cultes de Prusse, où il se voit confier le département des universités. Il exerce sa fonction de manière autoritaire, qui se marque tout particulièrement par son refus de poursuivre la tradition libérale de la cooptation, laissée exclusivement aux conseils des universités, pour la nomination aux chaires. Ce régime, appelé bientôt « système Althoff », est violemment critiqué en 1901 par les universitaires libéraux, qui dénoncent la prise en compte de critères autres que scientifiques pour la nomination. Althoff a imposé à l’université de Strasbourg la création d’une chaire d’histoire moderne, confiée à un catholique, le jeune Martin Spahn, fils du président du groupe Zentrum au Parlement, Peter Spahn, Althoff est également l’un des principaux protagonistes de la longue négociation qui aboutit en 1902 à la création de la faculté de théologie catholique de Strasbourg. Les universitaires libéraux tiennent Althoff pour celui qui a mis un terme à la politique universitaire libérale de la Prusse. Sa politique autoritaire livre les universités à la direction et au contrôle direct de l’État, et sous Guillaume II, du monarque. Althoff prend sa retraite en 1907.

Sammlung der in Elsass-Lothringen geltenden Gesetze (avec Foertsch, Keller et Leoni) : Aus F. A. s Jugendzeit (souvenirs rassemblés par Marie Althoff). « Strassburger Zeit » (ibid. ), 1914  ; Berliner Zeit, 1918.

 

François Igersheim (1982)

Sources :

Notice biographique de F. Schnabel, in Neue Deutsche Biographie, I (1953), p. 222-224, avec bibliographie. Portrait : buste en marbre, Göttingen, salle de séance de l’Akademie derWissenschaften. Plaquette sur Althoff par Deitenbeck, Leipziger Illustrierte Zeitung, 1908.